Les artistes associées au TAPS

Tous les ans, le TAPS associe deux artistes à sa saison théâtrale. Cette année, ce sont les comédiennes Pauline Leurent et Pascale Jaeggy qui forment notre duo artistique. Elles prennent part aux différentes missions du théâtre : valoriser la création, œuvrer pour qu’elle soit vivante et accessible, favoriser les rencontres entre les artistes et le public.
Ce sont elles que vous retrouvez les jeudis soirs lors des après-coups, qui animent le comité de lecture du TAPS et mettent en œuvre le festival Actuelles.


Pascale Jaeggy

Ton plus beau souvenir de théâtre

— Mon premier choc émotionnel je l’ai éprouvé en voyant François Périer jouant Orgon dans Tartuffe mis en scène par Jacques Lassalle au TNS. J’avais trouvé incroyable qu’il ait réussi à faire de ce personnage un être extrêmement touchant. Mais c’est en voyant Fausto Olivares dans Cyrano, mis en scène par Colette Weil à l’ARTUS, que j’ai décidé de devenir comédienne. Et pour finir, c’est la grande liberté de ton de la compagnie TG STAN dans Les Estivants qui m’a ouvert les yeux sur une autre forme de théâtre qui résonne le plus en moi.

Tes tout premiers pas sur scène

— J’ai cinq ans, je suis assise au milieu de mes camarades de maternelle et notre institutrice après nous avoir résumé la pièce que nous allions jouer pour les parents, mettant en scène une petite pomme rouge perdue dans la forêt le soir de Noël, s’apprête à choisir l’enfant qui jouera le rôle-titre. Je me souviens encore des battements accélérés de mon cœur et de ma prière muette pour qu’elle me choisisse.

Ton premier rôle professionnel

— Hyacinthe dans Les Fourberies de Scapin mis en scène par Jean-Luc Falbriard. Un merveilleux souvenir d’esprit de troupe et d’insouciance.

Le spectacle qui t’a le plus marqué

— Le dernier en date est Ça ira(1) fin de Louis de Joël Pommerat. Une véritable jubilation de spectatrice.

Un plaisir coupable au théâtre

— J’avoue avoir parfois un côté midinette. J’aime chercher des informations sur Internet -pas forcément pertinentes les informations (les derniers potins sont les bienvenus)- sur les comédiens que je viens de voir sur scène.

Un auteur que tu fais semblant de connaître

— J’ai déjà eu plusieurs fois recours au fameux : « Je vais le relire » pour une œuvre jamais lue auparavant !


 


 

 

 


Pauline Leurent

Ton plus beau souvenir de théâtre 

— J’en ai plein ! Mais en voici un qui reste ancré dans mon cœur de comédienne : 2009, une audition, une rencontre avec Olivier Choinière, l’auteur et metteur en scène du spectacle Bienvenue à…une ville dont vous êtes le touriste, un voyage à Montréal pour préparer le spectacle et enregistrer la voix off. Retrouvailles à la Filature de Mulhouse. Je joue pour un spectateur à la fois (situation très troublante !), les spectateurs poursuivent leur parcours, seuls, pour une visite inédite de leur ville avec des acteurs complices… Le projet est dément ! L’équipe fantastique. Une folle aventure humaine et artistique, comme on les aime !

Tes tout premiers pas sur scène 

— C’est au « Théâtre École » de Marcq en Baroeul, dans le Nord d’où je viens. J’ai 12 ans. Un texte comique qui évoquait Sarah Bernarhd… Je ne me souviens plus bien de quoi ça parlait, mais par contre je me souviens de manière intacte du trac abyssal que j’avais ressenti avant de monter sur scène, et de l’exaltation que j’avais éprouvée à être dans la lumière avec mes partenaires et la joie d’avoir dépassé cette peur.

Ton premier rôle professionnel 

 Au théâtre, c’était avec la compagnie Théâtre Lumière pour le spectacle Monsieur Monde, montage de textes de Jean-Michel Ribes, créé et joué ici au TAPS Scala en 2004.

Le spectacle qui t’a le plus marqué 

— Difficile de choisir, mais une expérience de théâtre qui m’a profondément marquée, c’est le spectacle Violences 1 et 2 de Didier-Georges Gabily mis en scène par Yann-Joël Collin : de la folie, du délire, une émotion de dingue ! Plus de 4h30 de spectacle, avec ce type de durée une complicité très forte se crée entre les acteurs et les spectateurs, on est vraiment dans le même bateau, il n’y a que le spectacle vivant qui peut nous faire éprouver ça.

Un plaisir coupable au théâtre 

— J’adore les rituels au théâtre : les cadeaux de premières, les petites cartes avec les mots doux pour les partenaires, les embrassades avant de jouer, vérifier 15 fois les accessoires, toutes ces petites manies obsessionnelles.

Un auteur que tu fais semblant de connaître 

— Ah oui oui je vois, je crois que j’en ai déjà entendu parler… !